Sommaire

1°) La musique en hi-fi ? des briques, du ciment, un architecte et un maçon!
2°) L'important, c'est le temps !
3°) L'important, c'est l'infime !
4°) L'important, c'est ce qui ne se mesure pas !
5°) Le "frissonomètre" et le "chairdepouloscope"
6°) Optimiser quoi et comment ?

7°) Un domaine injustement ignoré: l'euphonie

Tout réagit avec tout

Les composants actifs et passifs, traitent ou laissent passer des signaux, des courants électriques, générent des champs de toute sortes, véhiculent des ions, bref "bavent" autour d'eux une foule de petites choses, électriques, magnétiques et mécaniques. Cet "autour d'eux" est constitué d'abord par le support sur lequel ils sont fixés, circuit imprimé, câblage, chassis et surtout il est constitué de l'air dans lequel ils baignent et qui se comporte comme un fluide non homogène (ions divers, particules chargées, eau etc...). Ensuite il faut compter avec le chassis qui est posé sur une table (un meuble ou une étagère) qui à son tour absorbe et rayonne, posée au sol qui à son tour absorbe et rayonne. Les câbles de connexion fixés aux prise de sortie captent aussi, transmettent et rayonnent. S'ils touchent la table ils vont aussi inter-agir. Ils agissent aussi sur l'air et ainsi de suite.

Petit flash back. Au début de l'apparition des circuits imprimés, ce tout nouveau mode de construction, beau, bien ordonné, tout propre, m'avait séduit. J'avais ainsi reconstruit un ampli à tubes sur des belles cartes faites pour la circonstances (le verre epoxy n'existait pas encore). Aaah que c'était plus esthétique que mon fouillis de câblage en l'air... Grosse déception, ça sonnait beaucoup moins bien. A l'époque on ne comprenait pas pourquoi. Pragmatique, j'avais jeté les cartes à circuits imprimés et conservé mon vieil ampli "old fashion".

Action, réaction, contre-réaction etc.. à l'infini.

Le simple effet Larsen et la microphonicité des lampes de l'époque (années 60) illustre bien, (en partie car il y a plein d'autres interactions), ce phénomène. Il était bien connu et a vite fait tâche d'huile à d'autres composants qui ont une fâcheuse tendance à ce comporter eux aussi comme des microphones. Ainsi vous verrez souvent de points de colle dure ou de mastic sur les condensateurs pour les coller ensembles ou sur le circuit et les empêcher de vibrer. Des constructeurs ésotériques dans les années 70 moulaient leurs circuits transistorisés dans un bloc de résine époxy, inutile de préciser que tout dépannage était ensuite impossible.
Cette démarche fort louable semble s'arrêter cependant dès lors que l'appareil sort de chez son fabricant. A croire que la suite, le fabricant s'en désintéresse totalement. Tout juste donnera--t-il quelques vagues conseils pour le branchement et le placement des enceintes acoustiques.
Cette illustration de mon propos avec la microphonicité ne reflète qu'une toute petite partie du problème. L'air par exemple interagit dans la propagation du son et l'Ionostat (voir dossier) de P.Johannet améliore bien les choses sur ce point.

Le grand bleu

Prenez l'image d'un aquarium, où nagent quelques petits poissons, Xyphos, Barbus ou Scalaires... laissez-y tomber quelques gouttes de bleu de méthylène, et agitez un peu l'eau... vous voyez bien la façon dont le produit se répand peu à peu partout et l'eau qui se teinte imperceptiblement. Même les poissons changent un peu de couleur. Et pourtant vous ne voyez pas son principal effet (et but) chimique qui est sa capacité à agir sur certaines maladies de vos poissons exotiques. Et bien la reproduction électronique de la musique c'est un peu la même chose, "ça colore" tout ce qu'il y a autour et ça, ce n'est pas son but principal.

La masse ou le poids n'est pas "la" solution miracle

Le support de la chaîne est très important mais contrairement à ce qu'on croit, son inertie, sa masse ne résoud pas le problème. Il ne lui suffit pas d'être neutre, massif et lourd, il doit en fait réagir de manière appropriée... euphonique! Par exemple, j'ai placé mon lecteur CD-SACD audiophile sur une dalle de marbre de 10cm d'épaisseur et de plus de 25 kg... question inertie, ça ne devrait pas bouger ! non? en outre j'ai écouté au casque pour éviter toute propagation sonore aérienne... et bien le son était mauvais.

Quand la compétence des uns
s'arrête où la vôtre commence...

De deux choses l'une, ou bien le phénomène de "l'euphonie" d'une chaîne HiFi avec son contexte local est totalement inconnu des fabricants (ce serait tout de même affligeant) ou bien le phénomène est connu mais considéré comme non commercialement possible. Je crois en effet que les phénomèmes à maîtriser sont si complexes, si divers, tellement aléatoires selon les configurations que les constructeurs et la plupart des revendeurs ont été contraints de baisser les bras. Les bons spécialistes en Hi-Fi le savent bien et certains d'entre eux (rares) ne mettent en démonstration qu'une seule chaine dans une pièce optimisée pour elle seule. Et il faut bien convenir qu'aucun installateur ne peut économiquement vous consacrer des dizaines d'heures d'écoute chez vous pour faire ce travail d'optimisation fine... sauf pour des installations à prix vertigineux. C'est donc à vous de vous y mettre..

Pourtant c'est le pied !

Selon moi, chaque élément d'une chaîne HiFi devrait être vendu avec un jeu de pieds modulaires adaptables, combinables selon divers options et avec un guide d'installation détaillé sur la méthode à appliquer pour choisir les bons pieds pour son cas personnel. Libre au consommateur de faire ou non la démarche qui va optimiser son système.
Je me suis donc attelé à rédiger un "Guide de l'euphonie" qui s'adresse à tous les mélomanes bricoleurs qui ont une chaîne hifi à éléments séparés et aussi, bien entendu, à ceux qui auront voulu se fabriquer un lecteur CD-SACD Audiophile...

L'euphonie, ce n'est pas nouveau, c'est une technique utilisée depuis des siècles dans la facture instrumentale par exemple avec cette rosace découpée pour le Luth ou le Théorbe, et qui contribue par ses formes entrelacées à parfaire le son, ci-dessous cliquez pour agrandir ou encore la Chitarrone dont certaines cordes vibrent par sympathie. L'euphonie fut appliquée en hi-fi dans la conception d'une enceinte acoustique (par Alain Mas dans les années 70) source: Bulletins du G.A.M. - Laboratoire d'acoustique musicale - UMR 9945 - CNRS Tour 66, 5 ème étage, 4 Place Jussieu, PARIS. bulletin n°89 LEIPP E. & MAS A., Une enceinte acoustique instrumentale, février 1977. et à mon sens elle intervient encore de nos jours avec des baffle à parois fines, pour valoriser de façon optimale certains HP large bande: (PhyHP) exemple1: la Kedros exemple2: la Rondo et explications

suite... Introduction et sommaire du
guide de l'euphonie en hi-fi...

L'euphonie appliquée En pratique, c'est quoi l'euphonie "appliquée" ? Pour mieux comprendre la démarche euphonique, je vais prendre un exemple non pas au niveau global de la chaine hi-fi (c'est l'objet de mon guide de l'euphonie) mais au niveau même d'un maillon. Voici un tout petit extrait de mes fichiers du CDRom (voir le fichier 24). Cela concerne une partie bien précise de mon lecteur CD-SACD Audiophile: "Et maintenant réglez l'âme de votre Stradivarius ! Voici un ultime réglage qui ne concerne que ceux qui auront scrupuleusement suivi mes recommandations. En effet, il s'agit d'un "accord fin" sur les comportements vibratoires qui se produisent de façon interactive entre la trappe de chargement, le corps de la platine de lecture, les mini platines en acier 5mm, le feuillard de cuivre de la masse et le socle "sandwich". La trappe sera donc bien en contreplaqué de 15mm, aux dimensions de 15,5 x 20cm, et recouverte d'un revêtement de placage stratifié thermocollant, plus une finition laque dure noire. Elle devra n'avoir de contact avec le coffret que par ses 2 charnières en laiton 24x16mm et par les 2 points d'appui de l'étrier porte presseur sur le chassis de platine de lecture. Aucun contact ne doit se faire ni avec les flancs, ni avec la façade Philips du tiroir de chargement désormais condamné. Trappe fermée un espace de 1 ou 2 mm doit subsister au dessus de la façade de commande Philips. Les charnières seront réglées sans friction avec un jeu laissant la trappe appuyer de tout son poids sur le haut de la platine de lecture. Si c'est OK, alors faites couper une plaque de verre de 5mm d'épaisseur en 15,2 x 19,7 cm. Cette plaque sera simplement posée et centrée sur la trappe lors de la lecture d'un CD, sans aucune fixation, aucun adhésif, aucune vis, sans toucher les charnières métal. Elle peut rester ainsi à demeure, c'est même plutôt joli. Attention ! il est utile de préciser qu'il faut bien abatrre les arêtes de la plaque de verre avec du papier de verre grain fin pour ne pas risque de se couper ! Le timbres gagneront en épaisseur, en chaleur avec un abaissement des quelques duretés résiduelles dans les aigus. La reproduction orchestrale gagne en définition, en densité, en détails. J'ai personnellement peaufiné l'accord idéal par l'ajout de 6 trous diamètre 3,5mm et profonds de 11mm dans le dessus de la trappe en contreplaqué, alignés (4 angles et 2 à mi longueur) sur un rectangle à 3 cm des bords de la trappe (tant pis pour l'estétique).Si votre système est transparent, vous constaterez que tout matériau autre que le verre (plomb, granit, céramique...), d'un poids différent, d'une pression différente de la trappe, modifie le résultat sonore... comme l'âme d'un violon. Vous avez un Stradivarius, vous dis-je !"

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